Prévention dans l’usage des écrans : améliorer l’attention, préserver la relation
- Christel Bourgogne
- 11 janv. 2022
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 avr. 2024

Le Collège Notre-Dame et Christel Bourgogne a proposé une réflexion sur « Les écrans » en général.
Les élèves ont été invités à préparer cette intervention avec leurs parents afin de les sensibiliser plus consciemment à la présence d'outils numériques ainsi dans leur vie quotidienne. L’intention était également de pouvoir ouvrir un espace de paroles parents-enfants sur le sujet.
J’avais constaté une grande richesse dans la diversité des expériences et du regard des élèves face « aux écrans ». Pour la plupart, des règles dans l’utilisation des écrans étaient déjà présentes à la maison, et les élèves avaient facilement tendance à les comprendre et à les justifier.
Mais qui dit « écrans » dit Internet !
Ainsi, des thématiques autour des contenus étaient régulièrement revenus : l’image de soi véhiculée sur les réseaux les sociaux, développer du discernement sur les informations déversées sur les réseaux, apprendre à faire la différence entre « le vrai et le faux », la peur de louper des informations (ce que les américains appellent : The fear of missing out), l’ennui quand les écrans s’arrêtent, le besoin d’être sur son portable pour faire passer le temps, la possibilité d’être en lien, le risque du harcèlement. Mais aussi toute l’utilité d’internet pour chercher des informations, l’efficacité, la rapidité.
Aujourd’hui, nous savons parfaitement que parler « des écrans » ne veut rien dire : on parle d’utilisation des écrans, du type de support, des contenus recherchés, des applications utilisées, des objectifs, du temps passé en fonction de l’activité effectuée.
Comment utiliser efficacement et judicieusement son téléphone, son ordinateur, de façon à en maitriser l’utilisation et non être, soi-même maitrisé par cet outil ? Car ce n’est qu’un outil, tels sont la question et l’enjeu : un usage éclairé des outils numériques. Préserver son libre-arbitre, et rester maitre de son attention.
Il a été proposé aux élèves de tenir « un journal de bord » de leur usage des écrans en leur demandant de noter les observations suivantes :
- Le temps passé sur l’écran utilisé,
- Sur quel type de support en faisant quelle activité?
- La façon dont ils se sentaient ensuite?
L’objectif était de réfléchir avec eux sur ce que leur avait apporté le journal de bord, et quelles stratégies efficaces, avaient-ils trouvées pour leur permettre de réguler leur usage « des écrans ».
Cette intervention sur deux jours au collège s'est clôturée avec une conférence à destination des parents et des enseignants afin de leur faire un retour sur cette intervention, et aussi pour les informer sur l’utilisation des écrans avec l’éclairage des recherches dont on dispose actuellement. Des pistes d’accompagnement en lien avec la compréhension de l’usage de ces fameux « écrans » ont été abordées. Sachant que, aujourd’hui, nous adultes, passons énormément de temps sur notre portable, sur notre ordinateur et la génération précédente devant la télé ! Les enfants se plaignent également de la non-disponibilité de leurs parents dont l’attention est elle-même captivée par ces objets devenus quasiment indispensables.
L’usage des écrans et plus particulièrement du téléphone, est devenu chez les jeunes, y compris les collégiens, un outil à la fois de travail, d’information, de connexion sociale et de divertissement (pour ne pas dire distraction).
Notre attention est toujours posée sur quelque chose, la question est : sommes-nous conscients du support sur lequel nous la posons, et de ce qui l’attire ?
Maitriser notre usage des écrans c’est maitriser nos objectifs attentionnels.
On parle aujourd’hui d’ « économie attentionnelle » : nos ressources attentionnelles sont très convoitées par les médias qui font de leur captation un enjeu économique majeur.
Réfléchir à notre usage des écrans c’est choisir de cultiver notre libre-arbitre, nos capacités de discernement.
Le cerveau des adolescents est encore très immature pour résister à la tentation de l’immédiateté : les outils numériques proposent des réponses rapides, alimentent la sensation de récompense immédiate, et les contenus des réseaux sociaux sollicitent essentiellement notre cerveau émotionnel qui est naturellement très orienté vers le lien social et a tendance à être sur un mode de réponse de type automatique et réactif. Pour ne pas dire irréfléchi.
L’usage des outils numériques crée ainsi ce que l’on appelle un « conflit attentionnel » : entre « hyper attention » et « deep attention » (cf. Pr Katherine Hayles), c’est-à-dire entre une attention constituée d’une oscillation rapide entre différentes tâches, avec la recherche d’un niveau élevé de stimulation avec peu de tolérance pour l’ennui, et une attention captée par un seul objet, sur un long moment, c’est l’attention profonde. Cette dernière est essentielle au développement de l’estime de soi et au bien-être durable, car elle cultive un meilleur engagement des facultés cognitives et un niveau de présence de meilleure qualité.
Une information entre cerveau, attention et émotions
Un questionnaire sur leur usage des écrans est proposé en amont par les enseignants aux élèves.
Nous faisons émerger ensemble les aspects dits « positifs » ou « négatifs » du portable.
Je leur donne une information entre cerveau, attention et émotions.
C’est ainsi que se fait le lien entre « écrans », attention et relation à l’autre.
Nous pouvons ensuite réfléchir à l’intérêt de développer un usage éclairé des écrans, et commencer à évoquer des « astuces » de régulation des écrans, en lien avec les outils développés par ATOLE et les exercices de pleine conscience.
La deuxième journée a pour intention de revenir sur le chemin parcouru depuis la première rencontre. Et de continuer à concrétiser une posture de régulation des écrans.
Un vrai challenge! Oui !
Je suis toujours si agréablement surprise de l'intelligence des collégiens face à ces questions , de leur perspicacité, et surtout de leur sincérité. Je suis profondément convaincue que c’est en allant à leur rencontre, dans l’ouverture et la confiance, que nous leur donnons la possibilité de faire les choix dont ils ont déjà conscience mais dont parfois ils ne savent pas encore comment s’approcher ni comment se saisir.
In accordance in the direction of PFF, Indianapolis Colts wide out Michael Pittman Jr. was his employees'smost better participant' through the 2021 season showing heavy signs and symptoms of development inside of his sophomore marketing campaign: He was a single of the 10 maximum prosperous huge receivers within the NFL versus zone insurance policy this period Rodrigo Blankenship Jersey. Pittman produced 2. 17 yards for each way work from zone and accomplished with the 7th-greatest yards via locating delicate places inside the insurance policy. The 6-foot-4, 220-pound recipient furthermore stood potent within contested conditions, catching 18 of 28 these types of goals. Michael Pittman Jr. is organized towards produce the yr a few jump He was the very first Colts…